D’après le docteur Irène Razafindranoro, consultante au sein de ladite ONG, « plusieurs manières peuvent être à l’origine des abus sexuels, hormis Facebook, si l’on ne cite que les mauvaises influences des camarades ou encore le manque, voire l’absence des contrôles parentaux sur les appareils téléphoniques de leurs enfants ». « La situation est alarmante pour Madagascar. Chacun doit prendre des mesures draconiennes pour le contrôle de nos jeunes afin d’éradiquer ce fléau face aux "groomers". Ces derniers étant des personnes qui cherchent à contacter des mineurs sur le Net, dans le but ultime d'avoir avec eux un contact sexuel », explique-t-elle. Et d’ajouter : « tout commence par une simple photo, suivie d’un message pour amadouer les victimes jusqu’à une rencontre physique ». Tous les comptes Facebook des mineurs devront être partagés avec leurs parents, pour faciliter les contrôles parentaux. De logiciels « Antiporn » devront également être installés sur les téléphones mobiles des mineurs, en particulier si leurs parents les laissent se connecter librement.
Un atelier de deux jours s’est tenu à Ambohidahy les 7 et 8 août derniers, destiné aux journalistes malagasy. La rencontre s’est focalisée sur le renforcement de capacité des acteurs dans la prévention et la réponse face aux abus et l’exploitation sexuelle des enfants en ligne. L’objectif était d’avoir une approche de sensibilisation sur des données probantes afin d’informer les enfants et les adultes quant aux actions efficaces à entreprendre face aux abus et à l’exploitation sexuelle des enfants en ligne (AESEL). L’atelier a été organisé par l’ECPAT France, en partenariat avec le fonds public « End Violence Against Children » et le Fonds des Nations unies pour l’enfance (UNICEF), son partenaire financier.
E.F. / P.R.